Et ben, ouala, fini
La fin arrive bien plus vite que pour Alhomepage. Cela tient certainement au fait que ce second opus est beaucoup plus facile (et de loin) que le premier.
Le principe du jeu est également différent. Il s'agit ici d'acquérir des "compétences" permettant d'effectuer de nouvelles actions, débloquer un mécanisme jusque là inactif etc.
Dans Alhomepage premier du nom, le joueur devait résoudre des énigmes grâce aux éléments cachés dans le décor et aux indices fournis par les Aidar, Claves, Romblongues etc.
L'intégration des difficultés tout le long du parcours était plus délicate dans Alhomepage que dans Orisha où l'on a une impression de linéarité plus nette.
Du coup, on avance vite, d'étape en étape, sans réellement devoir fouiller tous les recoins et se creuser la tête : moins immersif mais aussi certainement moins frustrant pour les joueurs impatients
Les cartes fournies quasiment dès le début, précisement détaillées, aident sûrement les joueurs à repérer les éléments importants du jeu mais elles ôtent aussi une partie du plaisir qu'il y a à découvrir et catographier soi-même un monde inconnu.
Je me demande si après des remarques de joueurs ayant éprouvés des difficultés avec Alhomepage, Alexandre Venet n'a pas voulu rendre le jeu plus accessible.
Pour ma part, je n'avais pas trouvé le 1er insurmontable et je trouve le second bien trop facile.
Comme dans Alhomepage, le monde est découpé en zones.
Cette fois-ci, on les distingue plus nettement car elles ont toutes une ambiance et un style particulier. Ici, la forêt d'Osengs.Par contre du point de vue graphique Orisha est plus riche que Alhomepage. Les décors sont magnifiques, les matières, textures, éclairages sont subtilement travaillés. Même chose pour l'ambiance sonore incluant musique et bruitages intelligemment incorporés pour créer un lieu plus vivant et plus crédible que dans Alhomepage.
Quelques points de vues m'ont enchantée et même si l'on peut trouver ça et là quelques références aux jeux Myst, l'imaginaire graphique de Alexandre Venet reste particulièrement original (Haaaaaa, ce voyage dans les tubes de pierre et métal au milieu de la végétation

, ces tunnels de roche grise, leurs lampes et le bruit des gouttes d'eau

)
Certainement mon endroit préféré du jeu... peut-être parce qu'il me rappelle furieusement certains coins de Riven ou de Uru.En conclusion : pour l'énigmeuse que je suis (

) Orisha a été moins satisfaisant que son prédécesseur, mais le ravissement graphique compense en partie la durée de vie trop courte du jeu.
Je donnerai donc une note moins bonne que pour Alhomepage mais j'invite tout de même les amateurs à se précipiter sur ce type de jeu rare, dont il faut, encore et toujours, encourager le développement!
Note finale :
15/20