Guitar Hero (avec les dents comme Jimi Hendrix)
L'idée de départ est originale. Un groupe musical en plein succès décide de créer sur une île lointaine un parc d'attraction autour d'une guitare géante dont on peut jouer grâce à diverses machineries.
Puis tout va mal pour les 4 membres du groupe.
Chacun d'entre eux fait d'une partie de l'île sa résidence privée, la protégeant contre les intrusions possibles.
Le lieu est finalement abandonné.
15 ans plus tard, l'épouse de l'un des musiciens, inquiète, vous demande de découvrir ce qu'il est advenu de lui.
Un environnement soigné
Alida est un bel endroit, aux paysages variés : on passe d'une vue marine ensoleillée aux structures métalliques porteuses de la guitare, d'un panorama depuis le haut d'une tour à l'ambiance touffue et bruissante d'un marécage.
Les matières, couleurs et formes qui composent les lieux intérieurs comme extérieurs sont riches
et on sent que le créateur a réfléchis à une unité harmonieuse de l'espace de jeu.
Certains écrans ne sont pas sans rappeler Riven et ses lumières solaires saturées.
Mais l'aspect graphique mériterait encore quelques efforts pour être parfaitement prenant.
Reconnaissons cependant au jeu, une certaine "vie" que ne possèdent pas tous les Myst-like.
Vous ne serez pas toujours seul sur l'île, les sons et la musique vous accompagnent, l'eau frémit, les objets bougent
et vos voyages sont nombreux.
Des énigmes difficiles et laborieuses
Le niveau des énigmes que l'on rencontre est assez élevé, comparable à celui de Rhem ou même Riven.
Prises individuellement, elles sont réussies car faisant appel à tout ce qui caractérise un bon jeu d'énigme : observation, croisement des infos, logique etc.
Mais Alida pêche par son "fouillis".
Le manque d'organisation, de repères dans la suite logique d'énigmes, l'impossibilité de savoir exactement quand une énigme est résolue, quand on peut passer à autre chose.
On est ainsi frustré, dans la recherche de nouveaux éléments, qui n'existent pas, afin d'être sûr d'avoir tout compris,
tout terminé d'une étape du jeu.
Comme dans Riven ou Rhem, les indices sont dispersés dans un vaste espace que l'on visite de long en large. Chaque énigme résolue est récompensée par l'accès à un nouveau lieu et à ses nouvelles difficultés. Sauf pour la dernière étape de chaque lieu qui n'est pas clairement signalée comme étant la dernière.
Ainsi, même si Alida est plus réussi graphiquement que Rhem I ou II,
il m'a paru moins agréable, moins satisfaisant mais reste l'un des meilleurs Myst-like que j'ai jamais fait.
Notez également que le jeu intègre une solution et que je n'apprécie pas, personnellement, cette fonction.
Car elle peut tenter à un moment ou à un autre les joueurs les moins patients et ne leur permettra pas de juger correctement de la qualité du jeu.
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Jeu sorti en février 2005
Editeur : Project 3 Interactive
Développeur : Dejavu Worlds (Cos Russo)
2 CD PC & Mac (OSX & OS8.9)
Site officiel : Alida Game