Enfin!!
Enfin, je trouve le temps d'installer et de commencer ce jeu!!!
Je l'ai déjà commencé il y a quelques temps en anglais mais des dialogues incompréhensibles m'avaient arrêtée (et depuis quelques heures je sais enfin pourquoi je n'y comprenais rien )

Reah bénéficie d'une excellente aura dans le petit monde des amateurs de jeu myst-like.
Il passe pour être très bon, assez difficile et plutôt original.





Reah est une planète sur laquelle ont été installés une énorme base, d'importantes infrastructures, beaucoup de personnel et tout autant de moyens. Personne ne sait exactement pourquoi!
La planète est inhospitalière, elle ne recèle pas de ressources extraordinaires…
Beaucoup ont essayé de comprendre et sont venus dans ce but. Seul un a résisté à l'envie de repartir, bredouille.
Un journaliste a été choisi par le commandant de la base et bientôt le secret lui est révélé.
Reah possède une porte extra-terrestre, une porte qui relie la planète à sa sœur jumelle, très différente.

Malgré les avertissements des militaires qui l'informent de l'instabilité de la porte, le journaliste passe de l'autre coté, pour découvrir ce que font les scientifiques qui explorent cet autre monde.

À peine a-t'il posé les pieds sur le sable de l'autre monde que la porte disparaît sans possibilité apparente de retour.





Reah est un jeu de 1999 développé par L.K. Avalon et Detalion (Schizm 1 et 2, Sentinel), à l'époque pour Windows 95/98.
Il fonctionne parfaitement sous XP si l'on prend soin de le mettre en compatibilité pour Windows 95.

Bien sûr, le jeu a un poil vieilli. Si ses performances étaient impressionnantes en 99, elles paraissent aujourd'hui un peu justes mais le plaisir de la découverte est toujours là.
Clairement orienté science-fiction (c'était la mode, à l'époque) le jeu verse rapidement dans l'imaginaire, avec une touche orientalisante très élégante.



La première partie se déroule dans une ville ceinte de hauts murs, sous un soleil écrasant, en pleine pénurie d'eau.
Les graphismes sont splendides, l'ambiance sonore et la musique très réussies.

Pour l'instant, l'observation attentive de l'environnement m'a permise de résoudre quelques énigmes mais la suite s'annonce corsée (traduction : je n'y comprends rien!! )

En tous cas, pour un jeu vieux de 8 ans, il est encore aujourd'hui graphiquement attirant

C'est très beau et très attirant mais les problèmes de compréhension me refroidissent pas mal.

Suis content de voir que tu peux utiliser mon jeu. Chez moi il bloquait.

Vouaip, nickel mon Fanfion!
Je m'attendais à quelques soucis puisque le jeu est ancien.
En fait il suffisait juste de le mettre en compatibilié W 95 et aucun problème
Il faut également faire gaffe a bien lui donner le CD2 quand il le demande...
je n'avais pas vu ce CD planqué derrière le CD 1 et je persisitait à vouloir lui faire manger le CD 3 sans me rendre compte que ce n'était pas le bon
Le jeu tel que Gandalf me l'a prêté est une version en 6 CD.

J'ai lu, en faisant quelques recherches, qu'une version DVD double face était sortie plus tard, apportant de grandes améliorations au niveau du graphisme (voir ci-dessous) et du son.




J'aimerais bien trouver ce DVD d'occase mais je ne parviens pas à découvrir s'il en a été produit une version française

Quelle ambiance étrange dans cette cité!
Il faut dire qu'au départ ce que me disaient les autochtones était parfaitement incompréhensible. Les habitants me parlaient mais je n'entendais qu'un salmigondi haché.
Heureusement, je suis super trop intelligente et j'ai remarqué l'étrange fontaine ornée de 3 têtes produisant des sons.
J'ai enfin pu écouter ce que le marchand et quelques autres personnages avaient à me dire.

La placette de la fontaine : ha, ça, pour causer ça cause! Mais de l'eau : que dalle!

Et puis il y a aussi cette apparition fantomatique qui semble m'inviter à la trouver, à résoudre quelques énigmes tordues.
J'ai visité l'intérieur d'une maison où j'ai même caressé un chat (un jeu dans lequel se trouve un chat ne peut pas être un mauvais jeu! )
Dans le patio, des panneaux de pierre gravés de symboles mystérieux m'ont faite user du crayon pour tout relever et comprendre enfin que la solution était dans le livre posé à l'intérieur!

Le patio digne d'un Riad avec un p'tit coté mathématique peu visible au premier coup d'oeil

Après ça, le fantôme est encore apparu pour me féliciter de ma perspicacité et m'ouvrir son laboratoire...
qui semble consister en un récipient posé sur le brasero du patio!!
C'était un peu léger pour que je commence de fascinantes expériences d'alchimie, je suis donc sortie consulter une carte posée devant la maison.
Là, j'ai subitement connecté et compris la manipulation des vannes que j'avais remarquées depuis un petit moment dans la ville.
Je vous épargne les détails mais grâce à une bonne oreille et une explosion bienvenue j'ai pu pénétrer dans l'énorme bâtiment central, un temple, et plutôt du genre somptueux fatigué.

Le temple un peu poussiéreux mais classieux quand même!

À l'intérieur, un pauvre gars éclopé m'a supplié de lui donner de l'eau. Comme je suis quelqu'un de bien, j'ai obtempéré et j'en ai été royalement récompensée par le don de sa béquille!!
J'vous jure, ça fait plaisir!

L'a pas d'bol le gars : déjà il est grave sapé ringard mais en plus il est handicapé d'la guibolle ET il a soif!!

Bon, là, je sèche un peu. Faut avouer que rien n'est bien clair dans cette histoire.

J'ai un fantôme que les habitants semblent avoir enfermé dans le temple, une ville souffrant d'une grave pénurie d'eau, un marchand qui n'aime guère son métier, une dame qui m'a déjà rencontré alors que je ne suis jamais venu auparavant, une autre qui, ravie de voir de nouvelles têtes, m'a invité à dîner le soir même, un mendiant maudit qui a disparu sous mes yeux et 4 gongs bien sonores dont l'utilité m'échappe...

Rââââââ, keksé bien les jeux quand même!!

Histoire qui se dévoile progressivement, beaux graphismes, énigmes ardues... M'intrigue, ce jeu, vraiment!
Faudra que je m'y essaie ('fin, quand j'aurai plus les 43827 autres en attente..).
En plus, la bête est rare : j'ai fait une petite recherche sur internet et je n'en ai trouvé que 3 exemplaires en vente.

Je suis très intriguée par les graphismes. [Plus stylés que certains décors d'Aura qui restent un peu tape-à l'oeil.] J'avoue aussi que je compte-rendu (hilare) de Volyo lui donne beaucoup de relief.

'tain les copains, j'fais pas la maline!!!
Saint Bouse à Ions Positifs*, quelle prise de tête!!

Comme tout temple qui se respecte, celui de la ville a une tour/minaret/avec des poulies/charpente dans laquelle j'ai réussi à grimper.
Pour ça, j'ai du courir comme une idiote en tapant sur des gongs, non sans avoir longuement et péniblement tenté de comprendre le truc pendant une plombe!

En haut, mon fantôme préféré m'a invité à jouer au vieux truc du "t'as des allumettes, t'as le droit d'en prendre jusqu'à trois, celui qui prend la dernière a gagné!"
Me suis faite couillonner un nombre incalculable de fois, et puis j'ai pris le téléphone pour appeler Grover ("Mâmouuuuuuuuuuuuuur , j'y arriiiiiiiiiiiiiiive pas ")
Ensuite, autre petit jeu à la con avec des poids suspendus interdépendants à manipuler que j'ai réglé finger in the tarin pour me venger avec brio de l'épreuve précédente.




Bon, j'vais pas tout vous raconter mais sachez que, enfin munie d'une gourde d'eau, j'ai eu le droit de quitter la ville pour visiter un oasis.
Là, après être restée profondément idiote devant une nouvelle énigme pendant un certain temps, j'ai passé une "porte" qui m'a amené dans un nouvel endroit : une sorte de jungle.
J'y ai rencontré une très jolie geuzesse qui semble faire partie de l'équipe des scientifiques et attend désespérément que ceux-ci viennent la récupérer.
Moi, franchement, j'avais aucune envie de bavasser pendait des heures alors je me suis empressée (2h30 de laborieux réfléchissement ) d'atteindre le village noyé.
Comme d'hab. plein de gens semblent me connaître même si je me tue à leur répéter que je ne suis jamais venu, nondidiou!!!
Maintenant, il faudrait que je monte dans la partie supérieure du village. Inutile de vous préciser que l'ascenseur ne fonctionne pas et que Otis ne vient pas jusque là.




L'histoire se précise doucement, très doucement.
L'alchimiste fantôme me suit partout et s'amuse de me voir galérer sur les énigmes.
Les mondes que je visite ont tous l'air d'avoir un souci (pénurie d'eau, inondations etc.) et les scientifiques censés étudier se sont apparemment installés, intégrés à la population des lieux.
Tout ça est très mystérieux et très intrigant.




Hormis la qualité moyenne des graphismes (faut être indulgent quand même ) tout le reste est vraiment sympa!
Les commentaires du gars que j'incarne sont parfois marrants, la musique et les sons d'ambiance convaincants, les divers lieux différents, exotiques et imaginatifs, le scénario parfaitement incompréhensible au départ se révèle tranquillement, sans facilité.

Les énigmes exigent tout de même pas mal de boulot. Il n'est pas toujours évident d'en comprendre la logique ou de savoir quelle action entreprendre à quel moment. J'ai parfois été obligée de me taper 2 ou 3 tours complets des lieux avant de trouver ce que je devais faire.
Mais le simple fait que le jeu me tienne éveillée jusqu'à des 2h du mat est certainement le meilleur indicateur!!




*Sainte Bouse est la protectrice de ceusses qui en chie des barres.

Jeu terminé hier soir.

Après un moment de galère dans le bas du village (j'ai tourné 20 fois avant qu'une animation ne se déclenche) j'ai atteint le haut de la falaise pour découvrir des thermes vraiment magnifiques.
3 énigmes et un voyage souterrain plus loin j'atteignais ce qui semblait être le dernier lieu de mon périple.
Mais je n'en ai pas vu la fin sans batailler!!
4 ou 5 petits jeux particulièrement vicelards m'ont tenue scotchée devant mon écran jusqu'à l'animation finale.






Que dire de ce jeu ?

Tout d'abord, il est important de garder en tête sa date de sortie, soit 1999. 2 ans après Riven et la même année que l'Amerzone de B. Sokal.
Si le jeu n'atteint pas à la perfection graphique de Riven il est cependant largement aussi bon, et bien meilleur, que l'Amerzone.
Bien sûr, si vous avez joué Paradise ou Dreamfall ces derniers temps, Reah vous paraîtra primaire, sa pixellisation vous ennuiera au début et vous rirez de ces feuilles de palmier un peu trop géométriques...
mais vous apprécierez la qualité imaginative des concepteurs qui vous baladent de cité désertique en île paradisiaque, de village exotique en réseaux souterrains etc.
Un air d'orient, d'Amérique du Sud plane sur les divers lieux. Les éléments de décors mêlés aux sons ambiants et à la musique créent des atmosphères très crédibles.
La voix du personnage que vous incarnez intervient régulièrement pour vous inciter à avancer dans la résolution des énigmes, vous demander de ralentir un peu quand vous cliquez trop rapidement, créant de petites animations bienvenues dans le processus de réflexion inévitable dans ce jeu.




Car les énigmes sont assez corsées : du petit jeu de Nim agaçant mais faisable avec un peu de réflexion (aussi appelé Jeu de Marienbad voir ici) en passant par la Tour de Hanoï compliquée par le détail "à l'aveugle", de l'énigme uniquement solvable par l'observation attentive de l'environnement à celle dont seuls des essais/erreurs vous révèlent le but...
Reah n'est pas un jeu pour impatient, pour amateur de balades entrecoupées de dialogues révélant tous les indices, pour les manipulateurs d'objets dans les inventaires, cliquant à tout va pour associer et trouver l'emplacement du bon outil.
Le jeu possède bien un inventaire, limité au strict transport des rares items que vous récolterez. D'ailleurs, les pièces ramassées dans le jeu se mettent automatiquement en surbrillance quand vous vous trouvez à l'endroit où elles peuvent être utilisées.
Vous mettrez souvent le jeu en pause pour relire vos notes, tracer des schémas, faire des essais, réfléchir un brin.




Cependant le jeu n'est pas qu'une longue et aride suite d'énigmes complexes. La recherche d'indices vous entraînera dans tous les décors. Fouinant de ci de là, vous découvrirez tous les détails de ces mondes, les personnages qui donnent vie au jeu, les éléments dispersés d'un puzzle qui vous échappait...
La navigation simplifiée du jeu est un de ses atouts. Le pointez-cliquez est amélioré par la possibilité de tourner sur soi même à 360° et la présence de flèche de directions en bas de votre écran : elles vous indiquent les directions dans lesquelles vous pouvez regarder, ce qui est fort pratique quand vous n'avez pas pensé à jeter un œil en haut ou en bas.




Le scénario est mis en place par une première cinématique mais les choses sont ensuite bien moins claires. L'histoire ne se révèle qu'à la toute fin, dans la dernière animation et quelques questions restent malheureusement sans réponses.
Cette fin un peu "courte" et ce scénario non-abouti sont bien les seuls reproches que j'ai à faire à Reah.

Au final, malgré un affichage plutôt moyen dû à mon écran panoramique bien trop grand pour ce jeu ancien, je conseille Reah comme un précurseur de très bon niveau à ceux qui ont aimé Schizm, Rhem ou Alida.

Ma note : 15/20