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> Tous les textes du jeu N° 3, pour lecture.
NounouOgg
* 26/06/2008, 20:51
Message #1
Hibernatus

Cas psychiatrique incurable
**
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Et voici venir la grande farandole des textes Maiens!

Le but du jeu, je le rappelle, est de trouver qui a écrit quoi.

Vous devez m’envoyer vos propositions par MP (sinon, ce serait trop facile).

En revanche, vous pouvez poster ici des fausses pistes ou des commentaires amicaux sur les textes qui vous ont plu.

Allez, trêve de bavardages et place à l’art!


Les participants :

Jefftom : 1 texte
Volyova : 2 textes
AcheGabu : 1 texte
Scribe : 2 textes
Invité : 1 texte
Dournon : 2 textes
Dreeli : 2 textes
Ellora : 2 textes
GGofLove : 2 textes
Grover : 1 texte
K-WET : 1 texte
Ulysse : 1 texte
Gandalf : 2 textes
NounouOgg : 2 textes


Pour corser la chose, le texte d’un invité s’est glissé parmi les autres…
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Réponse(s)
NounouOgg
* 26/06/2008, 20:57
Message #2
Hibernatus

Cas psychiatrique incurable
**
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No 11


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Il eut sans doute été facile, et je ne doute point que cela tenta l’un ou l’autre,
de se faire l’espace d’un moment, du jeu de mot pourave l’apôtre.
Ciel j’ai laissé tomber mon savon dans mondain …,
pardon, mon bain
est l’exemple même de la facilité
à laquelle il ne fallait pas céder.
Le Seigneur dans sa grande bonté nous équipa
D’un cervelas (oui, je sais … mais c’est juste pour la rime!)
Il nous revient donc d’en faire bon usage et d’extraire avec soin
la substantifique moelle de cette purée de mot,
que dis-je, de ce galimatias, de ce salmigondis, de ce baragouin.
C’est ardu sans doute mais pas trop,
Car les courants de la pensée,
Telles des tentacules dont rien ne stoppe l’avancée,
Se rient des difficultés et des faux-fuyants
Qui protègent comme un tégument,
L’ultime argument
Consistant pour nous contrarier
A nous défier de placer
Un mot aussi commun
Qu’Indoeuropéen!

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No 12


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Amédée Mouchaboeuf se préparait fébrilement, pour le pince-fesse mondain auquel il avait éré invité par l'Amicale du Goret Joli, une véritable institution dans sa commune!
Il sifflotait joyeusement, dans son bain de mousse, tout en enduisant de savon, son corps admirable et imberbe; ses téguments délicats et rosés couverts de mousse lui firent soudain penser au cervelas-purée qu'il avait englouti le midi même! Pendant qu'il barbotait son esprit vagabondait! Il se remémora avec un dégoût mêlé d'émotion l'andouille-chantilly qu'il avait du ingurgiter dans un restaurant "gastronomique" anglais où il avait été abusé par le baragouin indo-européen de la serveuse! Ahhhhhhhhhhh... ; tous les boudins qu'il avait tirés dans la capitale anglaise!!!
Perdu dans ses souvenirs, il caressait machinalement un poulpe en caoutchouc rose-fluo, qui tendait vers lui ses tentacules gourmands (un sex-toy, offert par un ami italien Francesco Loscopi, de sinistre mémoire!)
Mais l'heure tournait ; il sauta promptement hors de la baignoire! Il lui restait juste le temps de revêtir le costume des "grands jours" celui de son mariage, sorti, pour l'occasion, de la naphtaline!! Une bonne giclée de patchouli... et en route pour la gloire!!!

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No 13


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Rajit était remonté ce jour-là, il venait encore de se faire houspiller par le grand patron qui invariablement le traitait de sale petit Tamoul! En plus, c’était faux il se considérait plutôt pour un indoeuropéen car sa grand-mère était albanaise et puis il se prenait une douche quotidienne!

Il me disait :
- Tu vas voir, j’vais lui passer un de ces savon à c’mondain.
Non, mais pour qui y s’prend, c’est vrai quoi, c’est que des conneries qui raconte, du charabia, du baragouin…
Tout ça parce que Môsieur est d’la haute, on est pas tous nés du bon côté de la barrière!!
Mais dans sa tête sous le tégument, c’est de la purée de cervelas et c’est tout!

Il écumait de rage tellement il était en colère et si il avait eu des tentacules à la place des bras il l’aurait bien pris et serré de toutes ses forces jusqu’à ce qu’il « crève » comme un chien!
Mais bien sûr comme à chaque fois, il ravalait sa hargne, sa haine, son dégoût et se remettait au boulot car il n’avait guère le choix!

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No 14


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Panique à l’ambassade

Scène 100

Extérieur nuit, héros devant les grilles de l’Ambassade de Gergovie, illuminée par de multiples flambeaux.

Détective Trémoigne :
- Purée! J’aurais dû mettre mon costume de pingouin, il me semble qu’on organise une fête à tout casser dans la masure de l’Ambassadeur. Tant pis, ils devront se contenter de mon costume de chez Tati et de mon odeur de savon de Marseille.

Il avance à pas prudents dans la grande allée, respirant lentement pour éviter de stresser à l’idée de revoir l’Ambassadeur mais surtout son épouse, la divine mais vénéneuse Olga Trepala, ancienne péripatéticienne de haut vol, qui avait réussi son coup en épluchant le bottin mondain pour finalement épouser son ballot actuel.

Chambellan :
- Bonjour Monsieur. Puis-je voir votre invitation, s’il vous plaît ?

Détective Trémoigne :
- Arrête ton baragouin mon grand! Je ne viens pas pour faire mumuse avec toute la jet-set indo-européenne présente ici ni pour lécher les bottes de ton patron mais pour rencontrer sa bourgeoise et lui parler de « l’accident » dont elle a été témoin.

Chambellan, bouche ouverte, se demandant un peu comment annoncer le visiteur.

Chambellan :
- Mais Monsieur, ne pourriez-vous pas venir un autre jour ? C’est une soirée très importante pour son Excellence.

Détective Trémoigne :
- Me doute bien que la déco flamboyante n’est pas prévue pour donner à bouffer du cervelas aux pauvres du coin. Mais je me permets d’insister! Nous avons une piste chaude et c’est pas le moment de laisser refroidir le témoignage de « madame » …

Chambellan s’efface à regret et demande au détective d’attendre au pied de l’escalier central de l’Ambassade. On entend de la musique et l’écho de conversations bruyantes à l’étage supérieur.

Au bout d’un moment, une femme, brune, sculpturale, portant une robe fourreau qui colle au plus près à son tégument fait son apparition. Malgré la mise étudiée, un brin de vulgarité transpire de la « Lady ».

Déglutissant avec peine, notre détective, se dit quand même que le trottoir mène parfois à de haute position et si le peuple présent connaît le passé de leur hôtesse.

- Sûrement un ou deux convives, peut-être plus – pense-t-il – quand on a fréquenté tout ce beau linge, on ne peut que reconnaître un client! Ca doit être gênant par rapport au mari, mais bon, ils sont tous plus ou moins aussi mêlés que les tentacules d’une pieuvre géante!

- Madame l’ambassadrice, mes salutations les plus respectueuses!

Olga :
- Passons les politesses, Monsieur Trémoigne, vous faisiez moins de chichi quand vous étiez à la mondaine et que nous nous sommes rencontré la première fois! J’ai encore un sale goût en bouche à cause de notre dernière rencontre.

Détective Trémoigne :
- Sa… - pensa-t-il – Elle faisait moins sa mijaurée dans le temps!

- Erreur de jeunesse, madame! Me pardonnerez-vous un jour ?

Olga :
- Abrégeons! Mes invités et mon mari m’attende! De quoi s’agit-il ?

Détective Trémoigne :
« Tiens! Elle met ses invités avant son mari, au moins ses priorités sont claires, le bout de tissu qu’elle porte est à leur intention »

- C’est à propos du meurtre auquel vous avez été témoin, Madame!

Olga :
- Bien, suivez-moi, autant nous rendre dans un endroit plus discret, je ne tiens pas à faire les frais de conversations ce soir!

Le détective monte les marches pour rejoindre Olga et tous deux se rendent dans un salon inoccupé.

To be continued …

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No 15


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Comment réussir des bulles de savon pour animer les soirées mondaines

Une semaine plus tôt, munissez-vous d’un tentacule prélevé sur un calamar géant fraîchement péché. Evidez-le puis coupez les deux extrémités pour n’en conserver qu’un cylindre d’une cinquantaine de centimètres que vous mettrez à sécher. La veille de votre invitation, réduisez du cervelas en purée. Utilisez une moitié de l’appareil obtenu pour en badigeonner le tégument interne du cylindre. Laissez sécher toute une nuit afin que le cylindre se raidisse. Le lendemain, badigeonnez l’extérieur du reste de purée tiédi auquel vous aurez ajouté du produit vaisselle mélangé à du miel et de la glycérine. Laisser sécher une nouvelle fois. Procurez-vous ensuite un éléphant de savane ou des forêts, improprement nommés "éléphant d’Afrique". Celui-ci est muni de deux doigts préhensiles à l’extrémité de la trompe à la différence de l’éléphant indo-européen, ou éléphant d’Asie, qui n’en possède qu’un seul. Vous pourrez toujours resservir ce baragouin aux invités médusés lorsque vous introduirez l’animal auprès de vos hôtes. Présentez le cylindre à l’éléphant. Alléché par l’odeur du miel, il se saisira de l’instrument qui adhérera alors avec force à la trompe. Vous obtiendrez l’effet sparadrap. L’éléphant aura beau secouer la trompe, il ne pourra se débarrasser du flutiau. De rage, il fracassera tout ce qui l’entoure avant de se précipiter dans la piscine où son souffle provoquera de splendides bulles de savon géantes qui feront la joie des petits et des grands et forceront l’admiration de tous.

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No 16


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Image IPB


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No 17


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SIGMUND : Allonchez-fous sur le difan, cher petite monsieur… Fous connaissez à présent les règles de cet entretien psychanalytique : exprimez liprement vos impressions.
JULES : cette nuit mon rêve était éprouvant, un grand tentacule m’a presque totalement étouffé. A mon réveil bien sûr, il ne s’agissait que de mon drap qui s’était enroulé autour de mon abdomen.
SIGMUND : Parlez-moi de ce rêve, Herr petite monsieur… vous afez dit « tentacule » ? Décrifez, décrifez che fous prie…
JULES : Ah il était très long… muni de six paires de ventouses… elles s’accrochaient à ma chair au point que seule maman aurait pu les détacher avec du savon…
SIGMUND : Du « safon » ? Sehr gut cher petite monsieur. Quelle connotation associez-fous au safon ?
JULES : le savon les bulles de savon… être dans sa bulle… coupé du monde. Ah! Il faut envelopper sa vie dans un tégument solide aujourd’hui si on ne veut pas finir misanthrope. Vivre sous les mers… sans aucune obligation de respecter la loi des hommes (tiens, ça me donne une idée).
SIGMUND : Fous pensez que le commerce des hommes est une chose à éfiter cher petite monsieur ?
JULES : Il faut éviter de le subir. Soit en le fuyant, soit en prenant les devants, en voyageant pas exemple. Faire le tour du monde, connaître tous les peuples, entendre toutes les langues. Dans un premier temps on entendrait encore les accents indoeuropéens, puis les sonorités chamitiques et sémitiques, encore un peu familières, et puis on ne reconnaîtrait plus rien, on se sentirait un étranger complet.
SIGMUND : Si un fague baragoin suffit à fous dépayser…
JULES : je voudrais entendre le langage des autres peuples… et même celui des autres planètes! Prenez la lune par exemple… quelle langue peuvent bien parler les Sélénites ? Sont-ils seulement capables d’articuler ?
SIGMUND : parlez moi plutôt de fotre maman… et refenons au « safon », foulez-fous ?
JULES : Maman était une femme très méticuleuse. Je ne pouvais pas renverser la moindre parcelle de boudin purée ou de cervelas lentilles sur mon tablier sans qu’elle me nettoie des pieds à la tête sans ménagement! Au savon! Jusqu’à ce que je sois devenu grand pour pouvoir me débattre et m’échapper de ses bras épris de propreté, je portais sur moi une odeur persistante de lavande qui m’avait fait surnommer « le mondain » par mes camarades d’école…

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No 18


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J'aime bien aller à la mer avec mon papa. On va pêcher. Moi je pêche avec mes mains, et papa il a une canne à pêche. C'est plus rigolo de pêcher avec les mains. Moi ce que j'aime c'est les crabes, je suis la plus forte pour trouver les crabes, après je les mets dans mon seau pour jouer avec eux.

Quelles conneries... l'indoeuropéen, la langue unique d'où découlent toutes les autres. Un mythe, rien de plus. Pourquoi cherche t-on toujours la voie la plus simple ? Rien n'est jamais simple. La théorie n'est pas stupide dans le fond, mais ces grands discours où l'on fait de grandes généralités et où l'on prend les grands raccourcis que l'Histoire n'a jamais pris, c'est écoeurant. Ils pourraient en parler des heures, sans se lasser, sans cesse, se faire briller derrière un discours enflammé. Ils doivent passer plus de temps à écrire leur papier qu'à travailler sérieusement leurs sujets d'étude, qu'à se pencher vraiment sur ces grandes théories scientifiques. Soyez mondain, saluez ces dames comme il se doit, faites vous bien voir des gens qu'il faut, voilà les clés de la réussite. Et l'autre con qui m'a sérieusement gonflé avec ses téguments. Je suis historien, historien, tu piges, je suis pas biologiste, alors tes téguments j'en ai rien à carrer, moi les poissons je les pêche pour mon plaisir. Il voulait à tout prix me fourguer son baragouin scientifique, histoire de bien me faire prendre la mesure de son savoir.
Il faut vraiment que j'arrête de penser boulot. Même venir pêcher n'arrive plus à me vider la tête. Qu'est ce qu'elle fait ? Ah, elle a réussi à attraper un poisson à la main. Elle est quand même étonnante, d'une certaine manière. Elle est habile, agile. Et calme, pour une fois. C'est fou comme elle devient calme quand on va à la mer.

« Qu'est ce que tu as dans ton seau ?
- Un poisson.
- Il faudra le relâcher après hein ?
- Oui.
- Et ça, c'est quoi ?
- Un crabe.
- Tu aimes bien venir pêcher ?
- Oui.
- Et ça, tu sais ce que c'est ? C'est une anémone de mer. Tu vois les petites tentacules ? Dessus il y a du poison, et quand il y a un poisson qui passe et qui les touche, ça tue le poisson et l'anémone le mange. »

Merde, je devrais pas lui raconter ça, elle va vouloir que l'anémone mange son poisson.

Mon papa, il sait beaucoup de choses. Je sais que papa aime pas quand je joue avec les animaux, il dit que c'est pas bien, que ça leur fait mal. Moi j'ai dit que non parce qu'ils disent pas qu'ils ont mal. J'aime bien attraper les sauterelles et leur enlever les pattes pour les voir marcher après. Après je les écrase parce que papa dit qu'il faut pas faire mal aux animaux, même les petits. J'aime bien les crabes aussi, sauf quand ils me pincent. Comme ils sont pas gentils, je les punis, parce que papa il me punis quand je suis pas gentille. Moi aussi je les tape, et je tire sur leur tête et y'a du cervelas dedans. Papa dit que c'est pas bien, ça tue les crabes, mais moi je crois pas que ça leur fait mal, parce qu'après ils marchent comme avant. Il fait que me gronder papa. C'est rigolo le cervelas de crabe, j'aime bien toucher. Y'a des trucs bizarres dedans. Avant quand j'étais petite je voulais pas toucher avec mon doigt, mais maintenant je suis grande. On peut faire plein de choses avec le cervelas de crabe, mais juste les gros sinon y'en a pas assez pour jouer. Je fais du savon gluant pour mes mains avec le cervelas des crabes. Ou de la purée, et je fais goûter à un autre crabe après, pour voir si il veut manger.

Je sais que Papa il m'aime pas. Je suis pas gentille.

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No 19


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Le rendez-vous avait lieu sur la terrasse d’un petit bistrot dans un quartier, certes pas très mondain.
Il était presque vingt heures trente et l’air devenait enfin un peu plus respirable après une torride journée de fin d’été.
Je sirotais une menthe à l’eau bien fraîche tout en regardant les passants se presser vers leurs buts propres.
J’avais mis ma petite robe rouge comme convenu avec lui afin qu’il me reconnaisse et avais relevé mes cheveux pour dégager ma nuque, l’ambiance était moite.

Plus l’heure avançait, plus mon coeur palpitait fort; j’essayais de l’imaginer mais mon esprit se brouillait, je n’arrivais pas à mettre un visage sur ce prénom exotique.
Je savais qu’il était originaire d’Asie; ses ancêtres, indoeuropéens.

Des rires bruyants et virils me sortirent de mes rêveries ; tout un groupe de jeunes hommes venait de s’installer à une table non loin de la mienne.
Aussitôt, je bougeai ma chaise pour leur tourner le dos et ainsi éviter leurs regards. Cependant je ne pouvais pas échapper à leur baragouin que je devinais licencieux.

Une odeur de nourriture vint à mes narines et sans me retourner je pu deviner de quel plat il s’agissait. C’était invariablement le repas du lundi midi lorsque j’étais enfant, l’indétrônable « purée-cervelas ». À présent cela me dégoûtait et j’allumai une cigarette pour diluer les effluves dérangeantes mais aussi pour calmer une nervosité qui grandissait.

J’étais venue en avance et le temps ne passait pas assez vite à mon goût. J’avais très envie de découvrir cet homme que je ne connaissais que par son écriture et ses mots couchés sur le papier de nos correspondances.

Bien sûr, je l’idéalisais et je me le représentais certainement beaucoup plus fascinant, extraordinaire, exceptionnel, hors norme que ce qu’il ne l’était peut-être réellement…

Et puis, au coin de la rue, juste en face de moi, je l’ai vu, j’ai su de suite que c’était lui.

Arrivé à ma hauteur, il me tendit sa main, non pour me saluer mais afin de m’inviter à la lui prendre en vue de le suivre.

J’obtempérai sans poser la moindre question, je ne voulais pas casser l’instant magique que je vivais par des inepties et, le suivi.
Machinalement, je regardai ma main dans la sienne et trouvai fort joli le mariage de ces deux couleurs, la pâleur de mes téguments mêlée à sa peau brune, dorée.
Je trottais à ses côtés sans oser ouvrir la bouche, en fait, j’étais tétanisée.
J’entendais encore les paroles de mises en garde de mes connaissances… « Tu sais, fait quand même attention…tu ne le connais pas... il est pas français en plus…et si c’était un violeur ou pire un tueur en s…blablabla…blablabla… »…je fermai les yeux un instant et chassai de ma tête ces pensées de malheur.

Mais en même temps une certaine excitation face à l’inconnu, la nouveauté, le hors du commun m’envahissait et c’est vrai que depuis toujours l’aventure, la fantaisie, l’originalité me grisaient et piquaient ma curiosité.

Soudain, il stoppa net, se retourna et me regarda, ses yeux d’encre brillaient.
Et dans un large sourire faisant apparaître des dents très blanches, il me demanda si j’étais prête à l’accompagner et le suivre jusqu’au bout du monde pour le grand voyage.

Je lui pris son autre main, la posai contre ma bouche (sa peau sentait bon le savon au jasmin) et puis en le regardant je lui répondis que j’étais prête et de nos bras telles des tentacules nous nous enlaçâmes si fort que nos pieds ne touchaient plus le sol, nous étions au paradis, je crois…
Le Grand voyage avait commencé…

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No 20


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Chers Tous,

La consultation avec les nombreux intervenants, indoeuropéens ou autres, entrave l'appréciation de l'importance du modèle de développement.

La pratique de la vie quotidienne prouve que la structure actuelle de l'organisation nécessite la précision et la détermination de nouvelles propositions. De même, la garantie constante, notre activité d'information et de propagande permet davantage la création du système de la participation générale.

Ainsi l'augmentation constante de quantité et d'étendue de notre activité dans la fabrication des cervelas nous oblige à l'analyse des conditions d'activités appropriées.

Les expériences riches et diverses, le renforcement et le développement des structures entraînent le procédé de restructuration et de modernisation des conditions d'instruction adaptée à la fabrication de la purée de tentacule, produit de base de notre produit phare.

Cependant, n'oublions pas que la complexité et le lieu des études des ingénieurs nous oblige également à l'analyse scrupuleuse de la fabrication et de la provenance du tégument entourant la purée ainsi obtenue.

Des modalités de fabrication adéquate ne sont qu’un début et il n’est pas indispensable d’argumenter plus largement le poids et la signification de cette évidence. Souvenons nous simplement des problèmes rencontrés il y a peu par notre division cosmétique, et plus particulièrement avec l’emballage de nos savons hypoallergéniques destinés au marché mondain.

D'autre part le commencement de l'action générale de formation des attitudes présente un essai intéressant de vérification des formes d'action. Les principes supérieurs idéologiques mais aussi la structure actuelle de l'organisation prouve à l’évidence la primauté des conditions d'activités appropriées.

Je vous entends d’ici. Qu’est-ce que ce baragouin ? Sachez que c’est à dessein que ce texte est abscons. Je l’ai écrit pour que vous réagissiez, pour que vous appreniez à lire entre les lignes et que vous puissiez déterminer par vous-mêmes les mesures ad hoc à entreprendre.

J’attends avec impatience les résultats de vos réflexions.

Vous avez une semaine!

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No 21


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La mafia a des tentacules partout que rien n’arrête, et ce n’est pas en vous réfugiant dans un diner mondain que vous pourriez l’empêcher de vous transformer en purée ou en viande à cervelas.
On le sait, le vernis policé de certains de ses membres n’est qu’un tégument destiné à masquer la noirceur de leur âme et tous les savons du monde ne pourraient ôter de leurs mains le sang de leurs victimes …. Indoeuropéennes ou autres.
Extrait des « Soliloques et baragouins », tome 2 des mémoires de Francesco Loscopi, 1er couteau de la COSA NOSTRA

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No 22


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BARAGOUIN, subst. masc. Gén. péj. Langage difficilement compréhensible du fait de son incorrection, ou d'un excès de recherche, de technicité, etc. :
− Mettre une fille de vingt-trois ans au pain et à l'eau?... s'écria le président de Bonfons, et sans motif; mais cela constitue des sévices tortionnaires; elle peut protester contre, et tant dans que sur... − Allons, mon neveu, dit le notaire, laissez votre baragouin de palais. Soyez tranquille, madame, je ferai finir cette réclusion dès demain.
Balzac, Eugénie Grandet, 1834, p. 207.

CERVELAS, subst. masc. Saucisse cuite, courte et grosse, faite de chair hachée et épicée. J'ouvris donc mon sac, je tirai le chapelet de cervelas (Erckmann-Chatrian, Le Conscrit de 1813, 1864, p. 173) :
Après une moitié de tour de France dans le train présidentiel et vingt banquets à discours, j'allais bien vite manger le cervelas et boire le « bleu » d'un pique-nique d'anarchistes...
Coppée, Les Vrais riches, 1891, p. 43.

INDO-EUROPÉEN, -ÉENNE, adj. et subst. LINGUISTIQUE. Idiome restitué qui est à l'origine de la plupart des langues d'Europe et d'Asie. L'unité linguistique qu'on appelle indo-européen et qui atteste une certaine unité de civilisation a dû de tout temps comporter des divisions dialectales (Lang. Monde 1952, p. 6). Au lieu du terme « indo-européen » on rencontre fréquemment au xixe siècle celui d'« aryen » (Langage, L'Indo-européen, 1968, p. 1240).

MONDAIN, -AINE, adj. PHILOS., RELIG. [P. oppos. à sacré] Qui appartient au monde. Quand on a cette intuition immédiate [de Dieu], on a la vraie science; et fût-on d'ailleurs ignorant en physique et en métaphysique, et dans toutes les sciences mondaines et profanes, fût-on faible d'esprit et même idiot, on est un vrai philosophe (Cousin, Hist. philos. mod., t.2, 1846, p.254). Notre insubordination en substituant au Dieu de la foi un Dieu mondain ne fait qu'affirmer notre propre maîtrise et notre propre déification (J. Vuillemin, Essai signif. mort, 1949, p.145).

PURÉE, subst. fém. ART CULIN. Mets à base de légumes (parfois de fruits) cuits, écrasés et/ou passés. [La conversation] roulait maintenant sur les purées d'ananas du Luxembourg (Flaub., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 180). Une bonne purée de pommes de terre au fromage (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 223).
SYNT. Purée claire, épaisse; purée à l'eau, au lait; purée d'asperges, de champignons, de choux, d'épinards, de fèves, de haricots, de légumes, de lentilles, de marrons, de navets, d'oignons, de pois, de pommes.

SAVON, subst. masc. CHIM. Sel provenant de l'action d'une base quelconque sur un corps gras. Les Savons faits avec les oxydes des métaux non alcalins sont insolubles (Privat-Foc. 1870). Les savons de métaux bivalents sont très peu solubles (Méd. Biol. t. 3 1972).
− P. ext. Produit issu d'une saponification. Cette graisse, il s'agissait d'en isoler un de ses éléments, la glycérine, en la saponifiant. Or, pour obtenir ce résultat, il suffisait de la traiter par la soude ou la chaux. En effet, l'une ou l'autre de ces substances, après avoir attaqué la graisse, formerait un savon en isolant la glycérine (Verne, Île myst., 1874, p. 156).

TÉGUMENT, subst. masc. ANAT. Ensemble des tissus et des formations organiques (peau, poils, plumes, carapace, écailles, etc.) qui constituent le revêtement externe du corps de l'homme et des animaux. Tégument coriace des échinodermes; tégument, lisse, mince; tégument nu des reptiles. Comme chez tous les Arthropodes, la croissance s'y effectue par des mues successives, à chacune desquelles l'enveloppe rigide de chitine constituant le tégument est rejetée et remplacée par une nouvelle plus vaste (Caullery, Embryol., 1942, p. 74). Il peut être bon de pratiquer de temps à autre des pulvérisations (... ) et de faire faire par périodes des massages faciaux qui favorisent une bonne nutrition des téguments (Quillet Méd. 1965, p. 315).

TENTACULE, subst. masc. ZOOL. Prolongement charnu, mobile mais non articulé, souvent muni de ventouses et servant d'organe tactile, préhensile ou locomoteur à certains animaux comme les Infusoires, les Vers, les Mollusques; bras des Céphalopodes (poulpes, calmars). Cet œil est situé à l'extrémité d'un tube charnu, nommé corne ou tentacule, qui peut rentrer en entier dans la tête, ou qui peut en sortir en se déroulant comme un doigt de gant (Cuvier, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 435). Et c'est ainsi qu'il faut interpréter tant de réussites organiques qui s'imposent à l'admiration stupéfaite du biologiste (... ) les étamines basculantes des sauges, le tentacule maxillaire du petit papillon qui féconde les yuccas (J. Rostand, La Vie et ses probl., 1939, p. 179).
Rem. En dépit de son « e » terminal, tentacule est masc., mais beaucoup d'aut. le considèrent comme fém. : La pieuvre, dont les tentacules gluantes sortent et rentrent alternativement (Lévi-Strauss, Anthropol. struct., 1958, p. 216).
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